Le Vendée Globe : bien plus qu’un simple défi sportif

Le Vendée Globe est réputé pour être l’épreuve ultime de la navigation en solitaire – sans escale, sans assistance et en traversant le globe. Cependant, la course de cette année va au-delà de la compétition, grâce à l’utilisation d’instruments océanographiques intégrés à la technologie de pointe RBR. En affrontant les formidables défis du vent, des vagues et de la glace, ces navigateurs solitaires contribueront également à la recherche océanographique.

Dix skippers déploieront des flotteurs profileurs NKE Argo le long des 45 000 km du parcours. Ces flotteurs de 1,7 mètre de long et de 20 kilogrammes sont équipés de capteurs RBR CTD pour mesurer la conductivité, la température et la profondeur tout en profilant les 2 premiers kilomètres de la colonne d’eau, transportés par les courants océaniques. Fonctionnant selon un cycle de 10 jours, les flotteurs dérivent à 1 000 mètres pendant neuf jours avant de descendre à 2 000 mètres et de remonter à la surface. Une fois à la surface, ils transmettent les données recueillies à la terre, puis redescendent pour répéter le processus.

Photographie par Anne Beaugé / Alea

De plus, les skippers Romain Attanasio et Antoine Cornic ont à bord des systèmes d’échantillonnage de mesures en continu. Ces systèmes, développés par des scientifiques de #Ifremer, #OceanoVox, #RBR, et #UBO FabLab, pompent l’eau de mer de surface dans une système dit chambre où un RBRconcerto³ C.T.D mesure les données de conductivité et de température à des intervalles d’une minute. Bien que l’instrument puisse échantillonner en continu jusqu’à 32 Hz, l’intervalle d’une minute permet de concilier une résolution suffisante des données avec les coûts et la disponibilité de la transmission par satellite.

L’instrument RBRconcerto³ C.T.D est particulièrement adapté à cette mission. Il est simple à utiliser, facile à configurer et équipé de batteries internes et d’une mémoire internes ce qui permet une sauvegarde de l’ensemble des données en cas de pertes de lein de communication externe. Conçu pour une précision scientifique, il est également d’une robustesse exceptionnelle, indispensable pour résister aux conditions extrêmes du Vendée Globe.

Didier Clec’h, qui s’exprime depuis le bureau de RBR France situé dans le Finistère non loin des points de départ et d’arrivée de la course, souligne l’importance plus large de cette initiative :

« Les courses à la voile sont devenues un outil précieux pour les océanographes, qui leurs permettent de suivre les changements physico-chimiques de l’eau de mer, rapidement affectée par le réchauffement climatique. Cette collaboration entre le Vendée Globe, l’IMOCA et l’UNESCO, dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques (2021-2030), n’a pas pour objectif de transformer les bateaux de course en navires de recherche. Elle vise plutôt à exploiter ces extraordinaires plates-formes traversant les principaux courants océaniques pour renforcer un réseau d’observation croissant. La contribution du Vendée Globe 2024 à la science permet le déploiement d’instruments et la collecte de données dans des régions rarement visitées. Ces données sont essentielles pour la communauté scientifique mondiale. »

Photographie par Anne Beaugé / Alea
Photographie par Lucie Cocquempot / Ifremer